Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
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Polars Pourpres

Critique post-lecture...

 
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barbapapa
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Inscrit le: 04 Mai 2004
Messages: 115


Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Mer Juin 02, 2004 12:35 pm    Sujet du message: Critique post-lecture... Répondre en citant

Ca y est. La dernière page vient d'être dévorée et le livre se referme pour de bon. Que penser du dernier Grangé ? Comment faire ressentir et partager les émotions et les sensations vécues tout au long de la lecture ?

Tout d'abord, les bambous. Des balises de guidage qui tracent le chemin tout au long de l'histoire. Puis le sang, noir, profond, abondant. Enfin, trois personnages : deux hommes, une femme. Tous trois ont des destinées peu communes, tous trois renferment des secrets peu communs. Mais le plus dangereux d'entre eux n'est pas forcément le meurtrier.

Si vous avez frissonné en lisant "l'empire des loups", sachez qu'après avoir lu "la ligne noire", le précédent opus de Grangé sera à ranger sur la même étagère que "martine à la ferme" ou "la formidable aventure de oui-oui". Le cinquième ouvrage de notre auteur favori est cru, très cru. Et ce dans tous les sens du terme. Violent, vulgaire par moment, limite porno sur certains apsects, et surtout sanglant. Mais oubliez tout ce que vous avez pu lire sur les tueurs en série. Ici, on est bien loin d'une description gratuite des crimes et de l'atrocité de leur exécution. Tout se justifie, tout est calculé. Tout a une cause, une raison, une motivation. C'est une chute sans fin dans l'horreur et l'ivresse morbide. Ou plutôt, une plongée "no limit" dans les abysses de l'effroi.

C'est une quête, une simple quête. Celle d'un homme qui veut comprendre la folie, mettre un nom sur l'un de ses plus célèbres exécutants ; et surtout, la contempler à travers les yeux du criminel. Mais un tel cheminement n'est pas sans risque, et s'engouffrer dans la gueule du monstre révèle aussi la vraie nature de chacun.

Sous ses airs d'éternel collégien, chemise blanche à col rigide, chandail bleu marine innocent, sorte de premier de communion à l'éternel sourire, se cache chez Grangé une attirance pour le mal. Ou plutôt une envie latente de remonter à sa source. Comme l'un de ses héros, il veut disséquer l'horreur pour mieux nous la faire partager.

Dans "les rivières pourpres", le lecteur remontait à les rivières du mal et le sang représentait un liquide sacré, un nectar de perfection démente. Dans "la ligne noire", la source est connue. Jacques Reverdi, apnéiste de renom, a traversé l'asie de large en long, laissant comme souvenirs derrière lui des cadavres se baignant dans leur marre. C'est la signification de cette ligne, le sang noir qui la caractérise, qui importe cette fois-ci et balaie tout sur son passage dans le roman. Un journaliste tourmenté y fera plonger bon nombre d'innocents et y sacrifiera sa vie, sa mort et son subconscient. Mais ce sacrifice ne sera pas vain. Il donnera enfin un sens à son passé et l'éclairera sur sa nature profonde.

Reverdi disparaitra dans les flammes, comme pour mieux échapper au milieu aquatique qui l'a vu naître aux yeux de tous. Enfin, la femme se révèlera elle-aussi, aux autres mais surtout à elle-même. Elle deviendra cette torche brûlante au physique tribal, objet de désir à la brûlure indienne indélébile.

J'en conviens, "la ligne noire" n'est pas à mettre dans toutes les mains. Certains n'y verront qu'une succession de descriptions sordides, un tableau sanglant noirci à l'excès qui vous met le coeur au bord des lèves. Pourtant, comment présenter l'indescriptible sans utiliser le langage et les images qui vont avec ? Comment accompagner le lecteur et lui faire partager une torpeur sans nom sans le choquer, le bousculer, le bouleverser ?

Car Grangé a cette faculté de nous faire vivre physiquement ses histoires. Le coeur palpite au fur et à mesure que l'on tourne les pages. Le dos se glace d'effroi, la sueur apparaît et les yeux s'équarquillent. Là où Mary Higgins Clark et Harlan Coben entraînent leur suspens vers des disparitions ou des crimes, certes horribles, mais toujours édulcorés ; Grangé ouvre lui en grand sa fontaine de création verbale et nous taxe de mots, d'expressions, de mises en scènes réelles, précises, explosives.

Car là où le mal règne, là où il niche et manipule les hommes comme des disciples, rien n'est beau, rien n'est impossible... Tout est noir. Noir comme du sang...
_________________
Le corps n'est rien. Seul l'esprit compte.
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sissouille
Victime



Inscrit le: 27 Mai 2004
Messages: 2



MessagePosté le: Mer Juin 02, 2004 1:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

tu as l'air d'avoir plus qu'adoré le bouquin.
c'est du jcg, je te le concede, intriguant, inquietant, deroutant et ennivrant meme parfois.
pourtant, si les 200 premieres pages m'ont captivé, la quete s'essouffle, se noie dans un bain de sang qui a du mal a trouver sa credibilité.
je ne trouve pas que la violence des mots, des scenes decrites, apporte une dimension exceptionnelle au livre, on s'eloigne peu à peu du journaliste, on a du mal à le comprendre, et finalement on fini par se foutre de ce qu'il recherche car au bout du compte bien qu'on ait essayé de se le rendre sympathique, j'y arrive pas.
rien à voir avec les autres bouquins ou on se laisse happer par les personnages, bons ou mauvais, ils nous entrainnent, ils partagent leur quete.
je ne suis pas arrivé à trouver l'étincelle que tu as toi l'air d'avoir trouvé.
suis decu par ce bouquin là.
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lasou
Témoin



Inscrit le: 06 Aoû 2004
Messages: 13
Localisation: Dijon


MessagePosté le: Ven Aoû 06, 2004 8:10 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je finis également la ligne noire et suis encore sous le choc. Où Grangé va t'il chercher tout ça ? C'est démoniaque, absolument terrifiant mais on se glisse doucement dans l'horreur et on s'y habitue. Ce nouveau roman est dans la lignée des Rivières Pourpres qui m'avaient édifié ! Je lis et relis les romans de JCG avec à chaque fois le même malaise et la même voracité. Je dévore le livre, il m'est impossible de m'en détourner. Je me dis souvent qu'il ne fait que verbaliser à l'extrême ce que beaucoup refoulent au plus profond d'eux-même : l'attraît du morbide. Il faut oser le faire, il faut savoir le faire et l'exprimer avec des mots terriblement justes, les images choquantes et terrifiantes qui vont avec. Grangé est un maître dans le domaine... Ne nous fions pas à son aspect sage de jeune cadre dynamique : cet écrivain est diaboliquement doué.
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