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Ceci n'est pas une histoire d'amour - Mark Haskell Smith

 
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mar Juin 07, 2016 5:29 pm    Sujet du message: Ceci n'est pas une histoire d'amour - Mark Haskell Smith Répondre en citant

Après À bras raccourci, Delicious, Salty et Défoncé (en poche chez Rivages/Noir demain mercredi 8 juin), Mark Haskell Smith est de retour avec un nouveau roman, Ceci n'est pas une histoire d'amour, qui vient de paraître chez Rivages dans une traduction de Julien Guérif.






Le livre :

Sepp Gregory, star de téléréalité élu « homme le plus sexy de l'année », est en tournée de promotion de son premier roman, très autobiographique.
Le triomphe est immédiat, au point de lui valoir l'attention de la presse littéraire.
Mais Harriet Post, critique respectée, hurle au scandale.
Décidée à révéler au grand public à quel point le succès de Sepp est une escroquerie, elle lit Totalement réalité, et… trouve le livre génial !
Pour elle, c'est forcément l'œuvre d'un nègre, qu'elle s'en va donc débusquer pour le convaincre de cesser de gâcher son talent.
Elle le retrouve bel et bien, mais un concours de circonstances entraîne Sepp et Harriet dans un road-trip qui se révèle vite ultra-hot.
« L'esprit » rencontre « le corps », et la situation échappe à tout contrôle.

Sélectionné pour le Grand Prix de Littérature Policière 2016.




« Joyeusement absurde... ressemble à un rejeton guère équilibré de Hunter S. Thompson et James Ellroy. »
Los Angeles Times




>> Le site de l'auteur : http://www.markhaskellsmith.com/

>> Sa page Facebook : https://www.facebook.com/markhaskellsmith





L'auteur :

Mark Haskell Smith, scénariste à Hollywood et écrivain, adore les histoires échevelées dans lesquelles des personnages dépassés par les événements luttent pour leurs survie dans les conditions les plus improbables.
Drôles, distrayants, satiriques, ses romans sont aussi des hymnes aux plaisirs de ce monde et des dénonciations de la bigoterie ou du consumérisme.





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Alice
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 9:23 am    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens le traducteur a t-il un lien de parenté avec François Guérif ?
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norbert
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 9:33 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alice a écrit:
Tiens le traducteur a t-il un lien de parenté avec François Guérif ?



Oui, c'est l'un de ses deux fils. Le second, Benjamin - même s'il a aussi co-traduit avec son frère des romans comme Keene en colère - travaille lui avec son père et Jeanne Guyon chez Rivages/Noir. Wink



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Alice
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 9:44 am    Sujet du message: Répondre en citant

ah oK...

Le sujet de ce roman me plait bien mais je me méfie maintenant (depuis L’Île du Pont Némo) quand l'adjectif "déjanté" est utilisé car quand ça part trop "en live", c'est pas mon truc...
même si on est pas dans le même genre de "déjanté"...
c'est pour les mêmes raisons que j'ai évité les livres de duane swierczynski...
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norbert
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 10:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Alice a écrit:
ah oK...

Le sujet de ce roman me plait bien mais je me méfie maintenant (depuis L’Île du Pont Némo) quand l'adjectif "déjanté" est utilisé car quand ça part trop "en live", c'est pas mon truc...
même si on est pas dans le même genre de "déjanté"...
c'est pour les mêmes raisons que j'ai évité les livres de duane swierczynski...


Mark Haskell Smith n'a rien à voir ni avec Jean-Marie Blas de Roblès, ni avec Duane Swierczynski qui, lui, est clairement dans la tradition du pulp. Il ne faut pas mettre tout sur le même plan, encore moins à cause d'un qualificatif !

Je ne peux que t'encourager à faire une petite recherche sur Google concernant cet auteur et ses trois ou quatre derniers romans, vivement recommandé par plusieurs spécialistes du polar, dont notamment Christophe Dupuis (qui d'ailleurs en parle à nouveau dans le dernier n° de la revue 813).

Toujours est-il que le descriptif de l'auteur que j'ai mis plus haut devrait te permettre déjà de t'en faire une première idée.
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Alice
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 10:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que je me suis mal exprimée...
ce que je voulais dire, c'est que quelquefois la frontière entre la parodie, la fantaisie (au sens initial de l'adjectif), la légèreté de ton est franchie pour partir sur une écriture délirante, que certains peuvent apprécier mais que je voudrais éviter car ce n'est pas mon truc...
maintenant, tu as raison, je vais me renseigner par ailleurs et éviter de trop parler de ce que je n'ai pas lu...
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vieuxtacot
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MessagePosté le: Mer Juin 08, 2016 1:47 pm    Sujet du message: Répondre en citant

L'écriture de Mark Haskell Smith est plutôt classique , ce sont ses histoires qui sont déjantées (et ses personnages) ..Je n'ai pas lu celui-ci mais les précédents méritent particulièrement l'adjectif (c'est drôle , parfois gore, enlevé et politiquement tout à fait incorrect)
Si je devais comparer à un autre auteur , je dirais Carl Haasen en encore plus fort !
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norbert
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MessagePosté le: Mer Juin 15, 2016 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Holden sur Unwalkers :

Citation:

Mark Haskell Smith, Ceci n’est pas une histoire d’amour, Rivages


À ranger à coté de Jerry Stahl, waouh, le pied de lecture !


Un roman totalement déjanté, comme je les aime, avec cet humour unique que détient l’auteur.

Tout le monde va en prendre plein la gueule : les blogueurs "littéraires", le monde de l’édition, les reality shows, putain de cynisme ambiant dans la culture ou la soit-disant culture.


Whaaaaa !!... Désolé j’ai du mal à m’en remettre !
Même la fin laisse planer un doute sur la finalité de l’histoire...


Ça décape, une lecture jubilatoire.
Non, ceci n'est pas une histoire d'amour, ni un road-movie, ou alors un road-movie littéraire.
Impossible de ne pas rire aux dépens de certains personnages (le coup de la pilule, le Van qui tombe, c’est top, trop bon !).
Rajoutez à cela une énorme érudition sur la sémantique et sur les auteurs.


Allez, arrêter de me lire et foncez le voler ou l’acheter !



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MessagePosté le: Ven Juil 01, 2016 1:13 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

Ceci n’est pas une histoire d’amour, de Mark Haskell Smith


Curtis est frustré.
Auteur d’un roman formidable que personne ne veut publier, il connaît un succès involontaire et secret par le biais du livre qu’il a écrit pour Sepp Gregory, star de la télé-réalité connu jusque-là pour ses abdos en béton plutôt que pour la qualité de sa plume.


Une autre qui l’a en travers, c’est Harriet Post, blogueuse littéraire au verbe acéré bien décidée à démolir le best-seller de cet abruti de Gregory avant de s’apercevoir que ce bouquin est quasiment un chef-d’œuvre.
Pour elle, pas de doute : le livre a été écrit par un nègre.
Bien décidée à le prouver, elle décide de suivre Sepp Gregory durant sa tournée de dédicaces dans les librairies californiennes.


Pendant ce temps, faute de pouvoir vendre son grand roman américain, mais bien décidé à s’acheter un appartement, Curtis quitte temporairement New York pour rencontrer Roxy Sandoval, l’ex de Sepp Gregory, pour écrire son livre.
Et tout le monde de se retrouver dans le manoir Playboy de Hugh Hefner le temps d’une soirée qui va virer au drame et lancer une drôle d’échappée entre Los Angeles et Denver.


Une fois encore, Mark Haskell Smith laisse place à son imagination débridée pour livrer un roman qui rappelle autant Tex Avery pour son rythme échevelé et ses situations rocambolesques que David Lodge pour son portrait acide d’un petit monde où les non-dits sont la règle et où l’on cherche autant à s’élever soi-même qu’à faire chuter les autres.
Dans cette grande foire à l’ego dans laquelle blogueurs bouffis de suffisance, auteurs boursouflés d’orgueil et agents cyniques cherchent la gloire et récompenses sonnantes et trébuchantes, ce sont peut-être les plus idiots, comme Sepp Gregory, imbécile heureux modèle, qui tirent leur épingle du jeu.
Désinhibé et privé de recul sur ses actes, c’est finalement lui qui se révèle le plus naturel et le moins retors de cet étrange attelage.


Avec un humour décapant qui ne l’empêche pas d’avoir une profonde empathie pour chacun de ses personnages, Mark Haskell Smith offre un récit loufoque, une aventure effrénée qui ressemble pourtant bien parfois à une histoire d’amour, mais aussi une critique intelligente d’un monde de la culture qui oscille entre crétinerie des programmes télévisés et condescendance d’une pseudo-intelligentsia.


Bref, c’est d’une subtile stupidité et drôlement intelligent.


Et pour conclure, laissons la parole à des forces de l’ordre vite dépassées :


« S'il faisait trop chaud pour maintenir l'ordre, il faisait trop chaud pour enfreindre la loi. Mais les criminels ont tendance à ne respecter aucune logique. »



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MessagePosté le: Mer Juil 06, 2016 2:54 pm    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Christine Ferniot dans Télérama :

Citation:

Ceci n'est pas une histoire d'amour - Mark Haskell Smith




Sepp Gregory est vraiment un beau gosse.
Avec son physique de garçon de plage et son minuscule cerveau, il est devenu en un rien de temps le roi de la télé-réalité.
Il suffit qu'il soulève son tee-shirt, révélant ses tablettes impeccables, pour que les femmes tombent en pâmoison.
Son agent souhaite peaufiner son image et lui propose de signer ses Mémoires.
C'est le discret Curtis, écrivain talentueux mais raté, qui rédige pour lui Totalement réalité, empochant beaucoup d'argent contre un silence de fantôme.
La plus perfide des blogueuses littéraires, Harriet Post, veut en finir avec ces impostures, dévoiler l'escroquerie et révéler le nom du véritable auteur du livre...


Cette histoire pourrait se dérouler dans une somptueuse villa de Los Angeles, un drink coloré à la main, mais ce décor-là n'est pas le genre de Mark Haskell Smith, qui commence son road movie dans une librairie et le poursuit sur des routes beaucoup plus hasardeuses, avec scènes de crime et corps-à-corps.
Il en profite pour semer la panique, glissant de la satire féroce à une histoire d'amour cadrée serré.
Loufoque, truffé de répliques hilarantes et de situations décalées, ce cinquième livre de l'Américain Mark Haskell Smith est un roman noir complètement dingue et délicieusement provocant.



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2017 11:03 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Léon-Marc Lévy pour La Cause littéraire :

Citation:

Ceci n’est pas une histoire d’amour, Mark Haskell Smith


Le premier sourire que provoque ce roman tient dans son titre.
L’original : « Raw » devient dans sa version éditoriale française : « Ceci n’est pas une histoire d’amour ».
On peut difficilement faire plus d’éloignement, autant en longueur que par le sens, raw, en américain, signifiant brut (à entendre au sens de « nature », « brut de décoffrage »).
Le chroniqueur ici a un faible pour le titre français tant il laisse entendre le délire de cette histoire aussi ahurissante que drôle.
Et, par ailleurs, ce livre n’est pas une histoire d’amour, mais pas du tout, même s’il finit en road movie de couple, à la façon de Bonnie and Clyde.
Mais quel couple !


Mark Haskell Smith s’amuse et nous amuse.
Tout y passe, la critique littéraire (mais oui) bon chic bon genre des revues new-yorkaises, la téléréalité racoleuse et vulgaire, le star system qui fabrique des livres écrits par des ghost writers (« nègres » dit-on curieusement en France), et, au passage, quelques coups de griffe à des écrivains à succès médiatique.


L’héroïne est une critique littéraire respectée, parfaite intello bobo de NY, qui ne tolère aucun écart dans la tenue des livres et des articles sur les livres.
Harriet, notre critique BCBG, tient un blog, référence du tout NY littéraire.
Son nom, « The fatal influence » en dit long sur la prétention de son auteur à régner sur la production éditoriale.
Imaginez sa rage quand elle voit un livre signé d’une vedette de téléréalité qui explose les chiffres de vente.
Rage d’autant plus folle qu’elle-même vient d’écrire un livre qui a reçu de bonnes critiques mais qui ne se vend pas.
Et rage qui ne se calme guère quand elle finit par lire le livre et découvre que c’est un chef-d’œuvre !
Commence alors la recherche du Ghost Writer, sa découverte, la rencontre avec Sepp Gregory (l’« auteur » bidon du roman) et les événements rocambolesques qui s’ensuivent.


Haskell Smith s’en donne à cœur-joie en termes d’écriture (et Julien Guérif, le traducteur, en fait visiblement autant !).
Jugez-en :

« Lorsqu’il sortit de la station, Curtis aperçut un gobelet en carton sur le trottoir. Il shoota dedans, l’envoyant valdinguer contre un mur, puis l’écrasa lourdement. Ça lui fit tant de bien qu’il soupira de plaisir. Alors il l’écrasa de nouveau, encore plus fort, en pesant dessus de tout son poids. Il laissa échapper un juron en réalisant que le gobelet n’était pas complètement aplati. La sensation fut tellement jouissive qu’il se mit bientôt à sautiller sur place en vociférant des insultes jusqu’à ce que ce foutu gobelet de merde soit réduit à néant. »


La découverte du ghost writer marquera le début d’un délire total qui mènera notre distinguée critique littéraire au fin fond d’une descente aux enfers aussi surréaliste qu’hilarante.
Au point que Harriet elle-même se pose sans cesse la question de la pérennité de son identité initiale.

« Etait-elle vraiment en train de vivre ce cauchemar, ou bien prisonnière d’une mauvaise histoire de SF, remplacée par un androïde qui lui ressemblait en tout point ? (…) Peut-être se trouvait-elle dans un univers parallèle où les choses n’étaient que légèrement différentes ? Pour preuve, elle était dans la peau d’une tueuse nymphomane. Ça lui rappelait Speed Queen, le roman de Stewart O’Nan où des gens drogués jusqu’aux yeux faisaient un carnage en plein désert. »


Intelligent, amusant, ce roman vous promet un vrai moment de divertissement de grande qualité.
What else ?





>> Et la vidéo de la chronique d'Augustin Trappenard en juin dernier dans Le Grand Journal sur Canal +
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