Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres Index du Forum Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres
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Polars Pourpres

Les romans de Georges Simenon
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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Lun Nov 04, 2019 5:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Qui dit la vérité ? Le nommé Marton, personnage inquiet et fragile, convaincu que sa femme veut l'empoisonner à petit feu ? Ou la froide Gisèle Marton, qui affirme avec un léger mépris que son mari est neurasthénique ? L'un et l'autre en tout cas sont assez étranges pour éveiller la curiosité et le flair de Maigret. Lequel découvrira sans trop de peine l'amant de Gisèle Marton, et les tendres sentiments qui unissent Xavier Marton à sa belle-soeur. Pas de quoi déranger un commissaire. Quand il y aura bel et bien un mort, ce sera différent... Nous découvrons ici le héros de Georges Simenon plongé dans des traités sur les psychoses et les névroses. Il n'y apprendra guère que ce qu'il savait déjà : nous sommes tous, à notre façon, un peu dérangés.


Mon vote :

Citation:
… ou comment, par un mois de janvier froid et neigeux, le commissaire Maigret reçoit la visite de Xavier Marton, vendeur de trains électriques dans un grand magasin. Pourquoi ? Il écrit simplement « a absolument besoin de s’entretenir avec le commissaire Maigret », et explique au policier qu’il craint que son épouse, Gisèle, n’essaie de l’empoisonner. Et ce qui est troublant, c’est que Gisèle vient ensuite voir Maigret pour lui dire que son mari a des problèmes d’ordre psychologique. Dès lors, notre limier va être confronté à un dilemme, une véritable torture qui ne va plus le lâcher : n’y a-t-il pas là, sous les atours d’une simple friction conjugale, les prémices d’un drame à venir ? J’ai retrouvé avec un entrain qui s’amollit pas la plume de l’immense Simenon, si caractéristique, à la fois sèche et trempée dans le vitriol, pour nous dépeindre ici un couple en plein chaos, d’autant qu’il y a Jenny, la sœur de Gisèle, récemment veuve depuis le décès aux Etats-Unis de son mari, revenu vivre auprès d’elle et de son beau-frère, d’autant plus « dangereuse » qu’elle a dix ans de moins que son aînée et est plus attrayante. Maigret demeure cette force tranquille, toujours aussi juste dans ses observations et ses déductions, même si cette enquête est pour lui assez particulière, comme il le confesse : il n’y a pas encore de crime, alors sur quoi peut-il instruire, même s’il sent que la tragédie est proche. De même, notre commissaire est toujours aussi humain (cf. sa relation avec ses subalternes qu’il appelle toujours « mes enfants », ainsi qu’avec son épouse, qui doit ici perdre un peu de poids et se souvient avec une émotion poignante quoique tout en retenue, de ses premiers baisers avec celui qui va devenir son homme ainsi que la manière dont ils ont pris l’habitude de s’étreindre). L’intrigue est d’autant plus forte qu’elle est d’une simplicité presque élémentaire, ajoutant cette immédiateté à son aspect plausible. Une histoire qui mêle humiliations, déceptions, impuissance, désespoir, puis une double espérance débouchant sur une scène forte, où l’on trouve, à parts égales, une franche ironie du sort, un rebondissement et un moment que n’aurait pas renié Agatha Christie. Toujours ce panache du célébrissime écrivain belge pour décrire les turpitudes d’un couple lambda, aux conséquences terribles et à l’issue létale, que Simenon conclut ainsi : « Pour lui [Maigret], c’était fini. Le reste regardait les juges, et il n’avait aucune envie d’être à leur place ». Encore un excellent opus, à la fois de Simenon et de la série consacrée à Maigret, et, c’est un paradoxe brûlant, d’autant plus fort qu’il est tragiquement crédible.
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El Marco
Charlie "Bird" Parker (modo)


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MessagePosté le: Dim Nov 17, 2019 6:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
Mme Maigret, qui écossait des petits pois dans une ombre chaude où le bleu de son tablier et le vert des cosses mettaient des taches somptueuses, Mme Maigret, dont les mains n’étaient jamais inactives, fût-ce à deux heures de l’après-midi par la plus chaude journée d’un mois d’août accablant, Mme Maigret, qui surveillait son mari comme un poupon, s’inquiéta : – Je parie que tu vas déjà te lever... Pourtant le fauteuil transatlantique dans lequel Maigret était étendu n’avait pas craqué. L’ancien commissaire de la P.J. n’avait pas poussé le plus léger soupir.


Mon vote sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment le commissaire Maigret, à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire, se voit réclamer de l’aide par une vieille dame, Bernadette Amorelle, pour enquêter sur la noyade, soi-disant accidentelle, de sa petite-fille Monita, et en vient à mener une investigation sur une étrange famille et un passé bien vilain. Amusant de découvrir que notre célèbre limier est à la retraite, aux prises avec des doryphores dans le jardin potager qu’il entretient avec madame Maigret, un peu indolent, puis retrouve le goût de l’aventure grâce à la requête de cette inconnue. Toujours un plaisir pour moi de découvrir des romans de Georges Simenon, ici dans une histoire assez classique du point de vue policier, mais qui laisse la part belle aux émotions, aux ambiances, et à de bien beaux moments de littérature. Par exemple, il retrouve Ernest Malik, qu’il avait côtoyé au lycée de Moulins, que tout le monde appelait à l’époque « le Percepteur », en rapport avec la profession de son père, et qui, devenu riche et prospère, montre une morgue vengeresse à l’égard du policier : « L’autre avait l’air de dire : « Pauvre vieux ! Tu n’as pas changé, toi ! Tu es toujours bien le fils pataud d’un intendant de château ! De la grosse chair paysanne ». C’est alors une sorte de défi que se lance Maigret, en plus de jouir de cette quête d’émotions anciennes de chasseur, en participant à cette histoire : « On verrait s’il s’était trompé, s’il n’était qu’une vieille bête qui avait mérité sa retraite ou s’il était encore capable de quelque chose ». De jolis moments, poignants également, lorsqu’il rentre au bercail, accueilli par ses anciens lieutenants comme Lucas ou Torrence, qui l’appellent toujours « patron » et à qui, en retour, il leur donne du « mes enfants », et au cours desquels il retrouve – même si la plume de l’auteur est bien plus dans l’implicite que dans l’explicite – des frissons et la fièvre du limier. Si, je l’ai dit, l’histoire est assez attendue, elle n’en demeure pas moins bien charpentée, entremêlant sombres histoires de famille, chantage, dettes, héritage et autres sordidités que se plait toujours à décrire l’auteur. Encore un très bon Maigret, encore un très bon Simenon, et déjà deux pléonasmes.
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El Marco
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MessagePosté le: Dim Déc 01, 2019 5:28 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Citation:
C'était chaque fois la même chose. II avait du soupirer en se couchant :
- Demain, je fais la grasse matinée.
Et Mme Maigret l'avait pris au mot, comme si les années ne lui avaient rien enseigné, comme si elle ne savait pas qu'il ne fallait attacher aucune importance aux phrases qu'il lançait de la sorte. Elle aurait pu dormir tard, elle aussi. Elle n'avait aucune raison pour se lever de bonne heure.


Mon vote sur Polars Pourpres :

Citation:
… ou comment notre célébrissime commissaire, en repos avec son épouse, en vient à enquêter à la demande de deux dames habitant en face de chez lui, parce que la jeune nièce de l’une d’entre elles (en réalité, presque sa fille adoptive) a vu un Père Noël s’introduire dans sa chambre pour soulever les lames de son parquet. Malgré la concision du texte (une nouvelle de quatre-vingt-dix pages environ), on retrouve sans mal le ton de Georges Simenon, la maestria de ses mots si frêles et comptés, et paradoxalement si puissants et évocateurs. L’intrigue, en soi, marque un peu le pas, et ne constitue pas le point le plus fort du récit, puisque certains éléments sont aisément devinables, et l’auteur abandonne une partie de sa noirceur et de son acidité, mais elle n’en demeure pas moins très lisible. Ce qui a plus retenu mon attention, c’est au contraire la bonhommie de Maigret (cf. ses relations avec Lucas qui s’identifie avec bonheur avec celui qu’il considère comme son mentor), la bienveillance de sa relation ai apaisée avec son épouse (qui est ici un personnage à part entière), et surtout cet épilogue, les dernières lignes, si fortes et poignantes, où l’on comprend que l’absence auprès du couple Maigret est un véritable crève-cœur. Un petit bonheur d’émotion, moins de pure littérature policière.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Dim Déc 29, 2019 10:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Détail de la couverture ci-dessous amusant, la présence d'une Mercedes classe A totalement anachronique !


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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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norbert
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MessagePosté le: Dim Déc 29, 2019 7:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bien vu Le Juge, d'ailleurs à mon avis c'est pas anodin, ça doit être pour "moderniser" discrètement l'image et donc l'attrait des romans Simenon pour le lectorat d'aujourd'hui (s'en tenir à des images d'époque, ça ferait trop "vieux"/ old school, j'imagine Wink ). D'ailleurs, c'est pas mal foutu avec les inserts dessinés en couleurs.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mar Déc 31, 2019 12:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

A part cet anachronisme, la couverture est bien pensée et reflète bien l'intrigue (que ce soit la vue sur la rue ou la seringue verte.
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Le Juge Wargrave
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MessagePosté le: Mer Jan 01, 2020 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Mon avis :

Citation:
Sur les conseils de son médecin, Maigret prend quelques semaines de vacances. La Vendée est un temps envisagée comme destination estivale mais le commissaire décide de rester à Paris et de visiter en compagnie de Mme Maigret différents lieux de la capitale désertée en ce mois d'août.
C'était sans compter une affaire qui va agiter la capitale, le meurtre de l'épouse d'un médecin bien connu du gratin parisien. En l'absence du commissaire, c'est l'inspecteur Janvier qui est aux commandes. Seulement l'homme à la pipe, s'il s'abstient de revenir au 36 appliquant ainsi scrupuleusement les conseils de son médecin, ne peut s'empêcher de suivre les avancées de l'affaire à distance, via la presse notamment. C'est donc dans la peau d'un lecteur lambda que Maigret va tenter de résoudre l'affaire. Maigret s'amuse car il comprend pas mal de choses et souhaite, discrètement, orienter Janvier sur certains pistes ; il écrit ainsi des mots anonymes à destination de son inspecteur.
Exercice de style fort réussi de la part de l'immense romancier belge dont on ne dira jamais assez le talent. Encore une fois, un roman jouissif écrit en à peine une semaine (!), où l'on s'amuse autant que Maigret, entre flâneries et articles de journaux. Qu'il est fort ce Simenon !

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MessagePosté le: Jeu Jan 02, 2020 9:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis amusé hier à mettre à jour les couvertures des Maigret (et quelques autres de ses "romans durs"), couvertures qui ont le même modèle que Maigret s'amuse plus haut.

ex :




C'est vrai que ça leur donne un coup de jeune, en tout cas j'aime bien. Smile
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MessagePosté le: Mar Jan 07, 2020 11:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a un paradoxe avec Simenon sur Polars Pourpres.
Je m'explique : l'auteur est un des auteurs les plus prolifiques parmi les près de 8000 auteurs de la base (plus de 200 titres). Son personnage emblématique, le commissaire Maigret, est un des personnages les plus connus de la littérature policière (dans nos frontières et au-delà).
Et pourtant, l'auteur vient seulement (depuis le mois dernier) d'entrer dans la (short) liste des 50 auteurs les plus lus de Polars Pourpres. Il a peu de lecteurs assidus (nous sommes actuellement trois, JohnSteed, El Marco et moi-même). Son titre le plus noté/commenté est Le Chien jaune, avec... 10 votes. Et plus de la moitié de ses titres n'ont pas encore une note.
Je me suis souvent demandé pourquoi il n'y avait pas davantage de lecteurs de cet auteur par ici. Est-ce le côté vieillot qui fait peur ? (en réalité, je trouve le fond du propos toujours d'actualité). Une sorte d'image poussiéreuse ?
Ayant lu une trentaine de titres de Simenon, je peux pourtant vous affirmer que c'est une plume exceptionnelle. Je suis, à chaque fois, épaté, bluffé, je trouve son travail remarquable. Les moyennes qu'il obtient, à une exception près, sont sur ce point éloquentes (près de 100 titres notés, un seul n'a pas la moyenne...).

Bref, réflexion nocturne loin d'être exhaustive (il est temps que j'aille me coucher Laughing ), mais je suis curieux de savoir ce qui explique ce "paradoxe".
Si certain(e)s veulent bien prendre le temps de me répondre, je les en remercie par avance. Wink
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Hoel
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Le Vol des Cigognes

MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2020 8:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas plus d'explications que toi mais ton hypothèse me paraît intéressante.
Personnellement, mon père empruntait de vieux volumes de Tout Simenon à la bib quand j'étais petit, et comme tu dis, je devais avoir un a priori que c'était "vieillot", et les Maigret de la télé (à l'heure de la sieste des vieux, avec la petite musique pour s'endormir dès le générique, entre une pub pour des monte-escalier et une sur les fuites urinaires) vient en remettre une couche.

J'avais déjà un certain nombre de Simenon dans ma PAL depuis quelques années et c'est vrai que vos interventions régulières et ce que j'ai pu lire à droite à gauche m'ont bien fait changer d'avis. Je rejoindrai sans tarder la team des lecteurs de Simenon.
Visiblement, d'après mes archives j'en ai lu qu'un il y a douze ans, L'Assassin, et j'avais pas du trouver ça transcendant alors (7) mais je vois que Marco a beaucoup aimé et mis 9. Faut que j'en lise quelques uns pour voir, mais j'ai déjà tellement à faire, ne serait-ce que pour le boulot...
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Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)

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Le Juge Wargrave
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Les Rivières Pourpres

MessagePosté le: Sam Jan 11, 2020 4:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de ta réponse. Wink
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Emil
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Miserere

MessagePosté le: Sam Jan 11, 2020 7:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moi c'est mon grand-père qui lisait Simenon et le peu que j'ai lu venait de sa bibliothèque. Pourquoi je n'ai pas cherché à lire en plus ? Pas d'explication non plus, les épisodes soporifiques télé y sont peut-être pour quelque chose effectivement !
Vos avis donnent souvent envie de se plonger dans la riche bibliographie de l'auteur, il faudrait que j'en emprunte un de temps en temps à la médiathèque. Mais je me dis ça pour tellement d'auteurs : Chandler, Boileau-Narcejac, Jonquet, ...
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La seule chose que l'on puisse décider est quoi faire du temps qui nous est imparti - JRR Tolkien
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JohnSteed
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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Dim Jan 12, 2020 8:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Simenon n'est pas cet auteur contemporain qui squatte les hits parades des meilleurs polars de l'année. Du coup, pas de buzz, pas de média qui le reçoit à grands renforts de critiques dithyrambiques... Oui, le grand auteur belge est mort et comme tous ses condisciples qui sont dans la même situation depuis plusieurs années, voire décennies, on oublie... On ne le lit plus...

Le lecteur doit ainsi faire preuve d'une grande force pour lire ses livres qu'on ne lui offre pas sur un plateau rempli de publicité par des médias avides de faire découvrir et vendre les dernières oeuvres où les livres contemporains proposent serial killers, scènes gores, hémoglobines et autres enquêtes empruntes de sciences avancées.

Non, Simenon est loin de tout cela. Simenon c'est ce grand Cognac qu'on tient dans son verre et qu'on remue pour faire exhaler toutes les arômes. Simenon, ça se déguste. On prend son temps. On laisse patienter, et réchauffer dans ses mains.
C'est à contre courant des tendances actuelles, où on doit rapidement en prendre plein les mirettes, et être bourré dès la première gorgée.

Ma dernière lecture:


Ma note: 6/10 (et oui, tout n'est pas bon chez Simenon)


Citation:
En ce week-end de Pentecôte, Emile Arbelet, sa femme et ses deux enfants ont décidé de déserter Nevers pendant deux jours, de longer la Loire à pied et d’aller jusqu’à Pouilly. Arrivé dans le village, ils logent dans cet hôtel, le Cheval Blanc, tenu par M. Jean, sa femme Fernande et quelques bonnes. Indisposé la nuit, Emile croise le gardien de nuit qui s’avère être l’oncle de sa femme, Félix. Ancien colonial, atteint par la malaria, il est venu se réfugier dans cet hôtel après avoir été tenu pour responsable du suicide d’un de ses frères d’arme. Félix n’a plus toute sa tête, et puisqu’il a été accusé de la mort d’un soldat, il n’aspire qu’à tuer. La famille Arbelet revient en autocar. Afin de proposer une maison de repos pour l’oncle, Emile revient dans cet hôtel dont la vie est rythmée par Fernande qui gère l’activité, M Jean qui s’éprend des bonnes, et des petites péripéties qui font le charme des villages. Mais surtout, Félix et ses idées obsessionnelles de mort.

Le Cheval Blanc est une peinture de la vie quotidienne d’un hôtel avec ses personnages et les événements de la vie au quotidien qui illustrent les faits divers des journaux. Ce n’est pas le meilleur des Simenon. Il manque, pour moi, une tension latente, et une atmosphère plus prenante.
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MessagePosté le: Dim Jan 12, 2020 9:07 pm    Sujet du message: Répondre en citant

JohnSteed a écrit:
Oui, le grand auteur belge est mort et comme tous ses condisciples qui sont dans la même situation depuis plusieurs années, voire décennies, on oublie... On ne le lit plus...


Sauf qu'à l'occasion des 30 ans de sa mort, Tout Simenon est ressorti avec de belles couvertures couleur de Loustal et à chaque fois une préface inédite d'un auteur (ou un acteur comme Bruno Solo) connu.
Beaucoup d'auteurs de polars de ces 60 dernières années n'ont pas eu cet honneur (grandement mérité cependant). Wink
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MessagePosté le: Mar Jan 14, 2020 7:11 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Mon avis :

Citation:
Maigret, à la retraite depuis deux ans, paisiblement installé dans sa maison de Meung-sur-Loire en compagnie de Mme Maigret, va s'embarquer dans une enquête presque contre son gré, le conduisant à Orsenne dans une famille de la haute bourgeoisie. Une jeune fille vient d'y perdre la vie et sa grand-mère, Mme Amorelle, doute du caractère accidentel de sa mort, appelant manu militari Maigret à la rescousse pour faire toute la lumière sur ce drame.
Sur place, Maigret retrouve une tête qu'il connaît, celle d'Ernest Malik qu'il a côtoyé adolescent au lycée de Moulins et qui déjà lui faisait mauvaise impression. Le jeune homme de jadis appelé à l'époque "Le Percepteur" en référence au métier de son père était un ambitieux et semble des décennies plus tard avoir particulièrement bien réussi. Mais cette réussite ne cache-t-elle pas quelque chose ? Sa nièce est-elle bien morte de manière accidentelle ? Et pourquoi le cadet de Malik est-il enfermé dans sa chambre et souhaite en sortir à tout prix ?
Maigret se fâche parce qu'il sent qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Il se fâche quand on le décourage, vivement, d'abandonner l'enquête. Il se fâche, quand Mme Amorelle décide finalement, par une lettre, ne plus avoir besoin de ses services et lui demande de retourner à Meung-sur-Loire. Mais Maigret est têtu. Le retraité entêté fera même appel à ses anciens collègues du 36 pour piéger un des protagonistes de l'histoire...
Simenon, par l'entremise de cette intrigue, nous emmène une nouvelle fois dans les coulisses des familles bourgeoises aux secrets bien gardés et aux cadavres dans le placard bien planqués... L'argent, le pouvoir, la manipulation, la veulerie... des thèmes dont on ne se lasse pas de voir décortiqués, finement décrits par l'immense auteur belge.
Encore une réussite pour Simenon et son personnage favori qui ne peut s'empêcher de sortir de sa retraite pour mener à bien et jusqu'au bout son enquête... Encore un plaisir de lecture.

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