Jean-Christophe Grangé — Polars Pourpres

[norbert]

[Fab]

des qualités dans la forme et dans le fond mais j'ai trouvé que c'était des mensonges attendus et prévisibles. c'est un couple ordinaire et il n'y a pas 36 possibilités et,du coup,de ce côté c'est assez classique pour moi et je n'ai pas ressenti plus de tension que ça
mais pour autant c'était plutôt agréable à lire avec cette alternance de point de vue avec un des personnages qui perd pied et l'autre qui s'accroche pour continuer à vivre.
par contre ça se gâte vraiment sur la fin qui m'a laissé complètement de marbre parce que vraiment trop

Spoiler:

j'aurais préféré une fin dans laquelle Harry perd pied totalement parce que complètement submergé par ses névroses et ses obsessions à la manière de Clarence Cooper dans

Spoiler:

Adieu Demain

. là d'une certaine manière cette fausse fin heureuse annule tous les excès et mensonges de l'un et de l'autre

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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road

[Ironheart]

Spoiler:

Une fausse fin heureuse qui annule les mensonges ? Je n'ai pas du tout le même ressenti. Pour moi, la fin est juste horrible. Elle n'annule rien, bien au contraire. Robin va justement devoir vivre toute sa vie avec ses mensonges, avec ce fils devenu un étranger, avec le souvenir d'un homme aimé qu'elle a trahi, qu'elle n'a pas cru et qui est mort, quelque part, à cause d'elle.

J'ai aimé le fait que l'auteur nous présente des personnages ordinaires auxquels on croit, on se réfère et on s'identifie.

Tu évoques Clarence Cooper dans ton spoiler : voilà un perso que j'ai détesté, auquel j'aurais bien fichu quelques baffes et dont l'évolution m'a semblé tirée par les cheveux. J'ai eu du mal à y croire.
Dans les mensonges, tout parait vrai et "accessible".

[Fab]

quand je parle de fausse fin heureuse je ne parle pas de

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Robin mais du moment où on nous révèle qu'Harry a finalement raison, que son fils est toujours en vie,qu'ils sont victimes depuis le tremblement de terre d'une machination non préméditée et que du coup on tente de nous faire croire que tout va s'arranger pour eux alors qu'on sait très bien que ça va forcément finir mal.

après un artiste peintre qui n'avait l'inspiration qu'en vivant à Tanger et en y menant une vie de bohème,qui drogue son fils aux calmants ou aux somnifères,névrotique et quasiment alcoolique et qui couche avec les responsables de galeries d'art qu'il côtoie ce n'est pas pour moi un perso ordinaire

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À chaque décision que nous prenons, nous créons un nouvel avenir. Et, ce faisant, nous détruisons tous ceux que nous aurions pu avoir à la place.
Lou Berney November Road

[Ironheart]

Spoiler:

C'est bizarre parce que durant ma lecture, à aucun moment je n'ai pressenti de happy end possible. Et même quand le petit garçon est retrouvé vivant, on sent que la tragédie est bien là, suspendue comme une épée de Damoclès.

C'est bien de confronter nos idées et nos ressentis de lecture. C'est marrant de voir à quel point nous n'appréhendons pas les histoires et les personnages de la même façon alors que nous avons lu les mêmes mots !

Désolée en tout cas que tu n'aies pas apprécié ta lecture plus que ça.

[Fab]

[norbert]

Ce roman a été pour moi une belle découverte. Roman intimiste, tout en subtilités et en émotions, avec une belle écriture fluide et des personnages attachants aux fêlures et tourments très finement dépeints.
Là où Les Apparences de Gillian Flynn m'avait laissé de glace, avec une mécanique trop carrée et bien huilée, le roman de Karen Perry aura su me toucher jusqu'à sa toute fin grâce à une véritable épaisseur romanesque et une dissection minutieuse des failles et imperfections du quotidien d'un couple qui vire lentement mais sûrement vers la tragédie.
Une réussite.
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« Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy

[Vic Mackey]

Je me suis acheté le livre aujourd'hui en prévision du Prix Polars Pourpres.
J'espère ne pas être déçu. En lisant le synopsis, j'ai envie de croire qu'il y aura une double version des choses à l'image de la série tv "The Affair".
Bref, je vais pas tarder à me lancer dans la lecture, je vous tiendrai au courant de ce que j'en pense
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[mireille]

Sortie en poche chez Pocket en avril 2015.

[Vic Mackey]

J'ai lu le livre ces derniers jours, je l'ai fini hier, dans l'ensemble j'ai bien aimé et j'ai passé un bon moment de lecture.
Bien apprécié le fait qu'il y ait deux visions des choses, deux discours différents...bien aimé le fait qu'on passe d'un coup dans le "camp" de Robin puis dans celui d'Harry. C'est ce qui m'attirait à la base dans ce roman et ça ne m'a pas déçu.
L'histoire est pas mal, j'ai bien aimé le côté "psychologique" dont sont traités les personnages du roman.
Je mettrai un 7/10 je pense au moment de le noter sur polars pourpres.
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[clémence]

Avant un avis plus étayé, il faut absolument que tu lises Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra si ce n'est pas encore fait, le Juge (je crois que si ?) pour l'ambiance d'Oran. Certes c'est l'Algerie et pas le Maroc mais des années après ce roman a marqué, presque saturé mes sens olfactif, visuel, auditif.

[voxac30]

[clémence]

Alors, non, je n'ai pas trop aimé. Mais c'est un peu brut de le dire comme ça du coup je voulais avoir un peu de temps pour argumenter.

Je rejoins bon nombre d'entre vous pour trouver que l'idée est loin d'etre originale, on ressent assez vite le mensonge principal, comme dit il n'y a pas 15 possibilités de trahisons dans un couple tel que le leur. Je n'ai absolument pas été dans l'empathie pour le couple, le personnage le plus "épais" à mes yeux a été Garrick, et en ce sens je trouve que sa partie est la plus étoffée (mais la moins bien écrite).

Le final est tour à tour thriller série B et fleur bleue au possible, oui on sent bien que la folie surgit, mais le procédé me semble un peu simpliste.

En résumé, voilà un roman qui ne m'a pas coûté de lire, il ne faut pas exagérer non plus (j'ai bien aimé l'alternance des narrateurs, même si des fois ce n'est pas toujours très maitrisé à mon sens), mais il ne fera pas date pour moi, j'ai même déjà du mal à me rappeler du nom des personnages (hormis Dillon, comme le rhum !).

Concernant Ce que le jour doit à la nuit, je te confirme Voxac, on n'est pas du tout du tout dans la même cour ! Un roman puissant, fort, dense et rare.

[taylor]

J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui m'ont semblé assez froids. Ce n'est que mon ressenti mais cela m'a tout de même empêché de ressentir de l'empathie pour eux malgré l'horreur de ce qu'ils ont vécu.

En revanche, même si j'ai vu le dénouement arrivé, je l'ai trouvé bien amené et cohérent avec toute l'histoire.

Les toutes dernières phrases du roman laissent envisager plein de possibilités.

En somme, un roman agréable à lire mais qui ne laissera pas de souvenirs indélibiles.

[Le Juge Wargrave]

Clémence, je n'ai pas lu le livre de Yasmina Khadra, j'en ai entendu beaucoup de bien et il rejoindra tôt ou tard ma PAL (de lui j'ai en revanche L'attentat qui est aussi une pépite d'après pas mal de connaissances). Merci pour ce conseil de lecture.

Pour revenir au livre, c'est assez étrange : j'ai adoré le lire, j'ai aimé l'histoire mais finalement il me reste Tanger et l'Irlande, beaucoup moins les personnages et les détails de l'intrigue. Ma note idéale : 8.5, donc je laisse le 9 même s'il ne reflète pas exactement mon avis après quelques mois.
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La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).