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Xavier Meurtrier
Age: 59 Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 472 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Aoû 25, 2010 9:16 am Sujet du message: |
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Merci pour la citation , Vingt Mille Vieux Sur Les Nerfs, de Jean-Paul Jody est aussi très bon. _________________ Vedrai che puoi facerla |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Jeu Aoû 26, 2010 4:27 pm Sujet du message: |
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Le résumé du Poulpe à paraître, écrit par Antoine Chainas :
Citation: | Paris, 2030. Le Poulpe a 70 ans. Vous le pensez à la retraite? Lui-même y croit fermement... Mais il suffit que Chéryl et lui gagnent à la Loterie Nationale Obligatoire une séance de Porn-incarnation, pour qu'il replonge, malgré quelques douleurs lombaires, dans une nouvelle enquête.
Les Omnimorphes, clones à tout faire aux facultés d'incarnation, sont victimes d'un mystérieux tueur, et ceci dans l'indifférence générale d'une société abrutie de surconsommation. Mais voici notre Poulpe bien décidé à user de tous les moyens pour sauver Georgie l'Omnimorphe, qui semble être la prochaine victime sur la liste... |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Dim Oct 24, 2010 10:29 am Sujet du message: |
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Mon avis à propos de 2030, l'odyssée de la poisse est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Deux-cent-soixante-neuvième enquête du Poulpe signée par Antoine Chainas, cet épisode ne déroge pas à la règle. On y retrouve Gabriel Lecouvreur, enquêteur au grand cœur et au goût prononcé pour la justice, avec de belles diatribes contre la société de consommation. Croisant son univers avec celui de l'anticipation, assez proche de Frères de chair de Michael Marshall Smith, Antoine Chainas réussit un opus qui répond parfaitement au cahier des charges, tout en y insufflant une âme propre. On se balade avec plaisir dans cette société où règne le capitalisme et où les clones sont relégués au rang de sous-hommes. D'ailleurs, la clef de l'énigme est une véritable perle, amenant le lecteur à réfléchir à des questions particulièrement profondes comme l'esclavage, quelle qu'en soit la forme, et la conscience de soi et des autres. Celles et ceux qui auront aimé Versus, Anaisthêsia, ou encore le très récent Une histoire d'amour radioactive, retrouveront avec joie la plume d'Antoine Chainas, féroce et crue. Sous l'apparente badinerie de certains propos s'ancrent de très justes préceptes sur la place de l'être humain au sein de la société. Certes, on pourra reprocher à Gabriel d'être un peu plus spectateur qu'acteur, lui-même devenant le jouet d'une machination, mais le ton, l'originalité du contexte temporel choisi pour cette enquête ainsi que l'efficacité de cette dernière achève de faire de 2030, l'odyssée de la poisse une excellente cuvée.
Au sein de la bibliographie d'Antoine Chainas, cette investigation du Poulpe ne marque pas une pause, encore moins un changement. C'est une sorte de synthèse, concise et incisive, de deux univers : celui du Poulpe et celui d'Antoine Chainas. Une alchimie très aboutie où il serait bien difficile de bouder son plaisir.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Nov 08, 2010 8:38 pm Sujet du message: |
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Mon avis quant à Maria chape de haine est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Cette deux-cent-soixante-dixième enquête du Poulpe est cette fois-ci signée Luc Baranger. On y retrouve l'univers typique de la série, au ton libertaire assumé, avec un Gabriel Lecouvreur d'autant plus acharné à découvrir la vérité que la victime faisait partie de ses proches. Avec la mort de Cointreau ressurgissent des souvenirs d'enfance, mais aussi des amours anciennes, notamment avec Maria Dansereau, celle qui lui avait jadis renversé le cœur. Si Gabriel quitte le territoire hexagonal, ce qu'il découvre outre-Atlantique est tout aussi détestable : corruptions à grande échelle, proximité des sphères politiques et mafieuses, omnipotence de l'argent, danger de l'extrême droite... Les amateurs de la série seront également heureux de trouver un ton assez singulier ; en effet, Luc Baranger mélange québécismes et langage fleuri à la Auguste Le Breton ou Michel Audiard, cette dernière paternité étant assumée par une dédicace à trois des personnages des Tontons Flingueurs. L'histoire tient la route mais il ne faut pas s'attendre à de l'action à tout crin : certains passages, même s'ils sont toujours croustillants, sont parfois un peu longs. Il n'en reste pas moins que cet opus est délicieux, avec un verbe haut et acide, et une galerie de personnages à la fois attachants et mémorables, comme cette ourse baptisée Frigide, ou Réal Larouche, un enquêteur qui semble dissimuler d'épais secrets.
Maria chape de haine offre un dépaysement total, prouvant, s'il en était encore besoin, la grande malléabilité d'une série qui, épisode après épisode, n'en conserve pas moins son âme et son souffle. Une véritable gageure.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Déc 13, 2010 8:01 pm Sujet du message: |
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Mon avis sur Mort d'un papy voyageur est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Deux-cent-soixante-et-onzième enquête du Poulpe signée par Hervé Claude, cet opus ne déroge pas à la règle initiée par Jean-Bernard Pouy dans La petite écuyère a cafté. Gabriel, en libertaire forcené, n'a pas son pareil pour se mêler d'affaires nauséabondes et mettre un peu d'ordre dans un milieu perclus d'injustices. Hervé Claude a bien respecté le cahier des charges de la série, et Mort d'un papy voyageur comblera sans peine les fans du Poulpe. Par ailleurs, il faut noter que l'auteur a su y introduire des éléments bien personnels : homosexuel vivant en partie en Australie, Hervé Claude connaît bien les milieux qu'il dépeint avec bonne humeur et complicité. La langue est belle et efficace, et l'on s'étonne même de trouver un Gabriel Lecouvreur plus sensible et moins enclin à la violence que d'habitude. L'intrigue est bien imaginée et dirigée, amenant l'enquêteur anarchiste à fréquenter des personnages aussi retors et carnassiers que les reptiles et autres animaux mortels de l'Australie. L'humour est toujours omniprésent, moins potache qu'à l'accoutumée, avec notamment des allusions à deux livres de l'écrivain, Riches, cruels et fardés et Les ours s'embrassent pour mourir.
Mort d'un papy voyageur parvient donc à combiner l'univers habituel des enquêtes du Poulpe tout en insufflant une respiration plus intime. Une réussite indéniable.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Lun Mar 28, 2011 4:01 pm Sujet du message: |
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Mon avis quant à Certains l'aiment clos est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Deux-cent-cinquante-septième ouvrage de la série consacrée au Poulpe, Certains l'aiment clos est écrit par Laurent Martin, un auteur à la bibliographie déjà fournie. D'entrée de jeu, le lecteur se rend compte que le ton de cet opus sera bien différent de celui des autres. Gabriel Lecouvreur découvre la foi ! Messie, messie ! Et il va même jusqu'à y trouver du plaisir ! Au-delà de ce postulat qui défrisera bien des aficionados du céphalopode, il y a une nette inflexion de la part de Laurent Martin à vouloir faire sortir le personnage de Gabriel Lecouvreur des sentiers battus. Il va se lier d'amitié avec les moines, participer aux offices, et chaque chapitre s'ouvre sur un psaume. L'écriture est très agréable, les personnages nombreux et joliment croqués, et le livre se dévore avec entrain. Il ne faut pas être très lettré pour se rendre compte que l'auteur s'est inspiré du Nom de la Rose d'Umberto Eco pour imaginer son intrigue, cette ascendance étant clairement assumée par Laurent Martin qui cite à plusieurs reprises le roman. L'intrigue se dénouera de manière relativement inattendue, loin des clichés auxquels on pouvait s'attendre.
Et puisqu'il faut bien clore une histoire, Laurent Martin a choisi une voie bien surprenante, presque iconoclaste eu égard à la personnalité du Poulpe. Certains amateurs de Gabriel regretteront probablement ce choix, mais on ne peut pas manquer de louer les efforts de l'auteur pour édifier un ouvrage atypique.
Certains l'aiment clos est donc une œuvre bien surprenante : elle conjugue les qualités d'un huis clos réussi à une tonalité inédite dans la série. Est-ce un blasphème ou un renouvellement du personnage ? La question divisera à coup sûr mais n'empêchera certainement pas de reconnaître les indéniables qualités de ce roman.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Jeu Avr 14, 2011 4:13 pm Sujet du message: |
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Mon avis quant à Belles et putes est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Cent-soixante-et-onzième opus du Poulpe, Belles et putes ne déroge pas à la règle érigée par l'initiateur de la série, Jean-Bernard Pouy : le ton est alerte et Gabriel toujours prompt à bastonner les fascisants. Les lieux et milieux décrits sont connus de l'auteur, Claude Ardid, qui a signé des œuvres sur l'assassinat de Yann Piat ainsi que sur l'extrême-droite. On ne peut pas dire que le lecteur va manquer d'action : explosions, fusillades, courses-poursuites, etc. Ça dézingue, cartonne et castagne fréquemment. Par ailleurs, le Poulpe affronte des ennemis particulièrement retors, en l'occurrence des séides de Satan, aux idéologies, rites et agissements détonnants : c'est à se demander s'il sait encore où donner du tentacule. Certes, on pourra objecter que le trait est parfois épais au niveau des personnages décrits, des cordes à nœuds font souvent office de ficelles scénaristiques, et certaines situations frisent le burlesque, mais ouvrir un roman mettant en scène Gabriel Lecouvreur, c'est aussi faire un choix, accepter un postulat. On en redemande quand il bousille du malfaisant, et l'appétit presque gamin avec lequel on dévore ses enquêtes est comparable à celui d'un cinéphile regardant une série B caricaturale à certains égards, mais terriblement efficace et détendante.
Belles et putes constitue donc un ouvrage réjouissant si l'on consent à pardonner la patte parfois un peu lourde de Claude Ardid. Au fil des cent-quarante pages du livre, on passe un bien agréable moment de distraction pure et décomplexée. N'est-ce déjà pas en soi un gage de qualité ?
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Mer Mai 04, 2011 12:50 pm Sujet du message: |
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Renaud Dely et Pierre Cherruau dédicaceront leur Poulpe, La Vacance du petit Nicolas demain 5 mai dès 18h à la librairie L'humeur vagabonde (44, rue du Poteau - 75018 Paris).
Ils seront accompagné du créateur du personnage du Poulpe, Jean-Bernard Pouy, qui dédicacera au même moment son dernier roman
_________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Jeu Juin 02, 2011 7:09 am Sujet du message: |
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Mon avis concernant Zombi la mouche est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Comme le temps passe vite. En 1998 paraissait ce cent-dix-huitième opus de la série consacrée au Poulpe, cette fois-ci sous la houlette de Grégoire Forbin. On retrouve toujours avec un plaisir non dissimulé Gabriel et son sens inné pour fourrer son nez dans des affaires obscures. Entre manipulations politiciennes, esclavage moderne et obscurantisme religieux, il a fort à faire pour dénouer les entrelacs de cette intrigue serrée. L'humour est toujours omniprésent, l'action garantie, et les rebondissements assurés. Grégoire Forbin s'est glissé avec brio dans la peau du célèbre enquêteur anarchiste, en sachant respecter les codes de la série tout en apportant un souffle tout personnel. Il n'y a pas le moindre temps mort, les chapitres s'enchaînent selon une mécanique parfaitement huilée, et l'on dévore à une vitesse soutenue les cent-trente pages de ce récit dense et bien orchestré. Au-delà de l'aspect purement récréatif de l'histoire, le lecteur plongera dans un univers à la fois envoûtant et sordide, où l'être humain se trouve relégué au pathétique rang de marchandise. C'est d'ailleurs l'un des points forts de cet ouvrage : sous l'apparence badine d'une aventure construite avec qualité se tisse un constat acerbe du monde actuel.
Zombi la mouche est donc un Poulpe de haute tenue, partant d'une situation très originale et menée avec talent. Une réussite manifeste à la fois de Grégoire Forbin qui a su rendre honneur au personnage créé par Jean-Bernard Pouy, et d'une série qui, grâce à la multiplicité des auteurs appelés à la rescousse, n'en finit pas de contenter ses amateurs tout en se renouvelant à chaque épisode.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mer Juin 22, 2011 4:03 pm Sujet du message: |
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Mon avis quant aux Teutons flingueurs est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Cent-quarante-neuvième enquête du Poulpe, Les Teutons Flingueurs est placé sous la plume de Stéphane Geffray. Comme à l'accoutumée, le célèbre céphalopode se retrouve aux prises avec des personnages hideux, et il lui faudra toute sa fougue pour mettre à bas les projets de ses adversaires. Le roman s'ouvre sur la scène du suicide forcé d'un trader, histoire qui réapparaîtra par la suite dans l'intrigue. Le ton est alerte, l'humour bien présent, et il est toujours aussi plaisant de suivre Gabriel dans une nouvelle investigation. Ici, les ennemis sont clairement et rapidement identifiés : les nazis ainsi que leurs avatars contemporains. Pire : ces engeances doublent leur idéologie nauséabonde de pratiques criminelles diverses. On l'aura compris, la subtilité n'est pas la préoccupation première de Stéphane Geffray. Néanmoins, au-delà de ce trait un peu forcé, le lecteur voit Gabriel Lecouvreur se montrer particulièrement ému par l'une des femmes qu'il vient secourir, et bien moins leste que d'habitude. Par ailleurs, il en vient à se poser des questions de possible paternité en voyant s'ébattre ces jeunes orphelins. C'est toute la dynamique de cette série : respecter un cahier des charges tout en offrant à l'auteur du moment la possibilité d'imprimer des inflexions au personnage. Et là, dans ce combat contre la descendance spirituelle d'Adolf Hitler, le Poulpe s'en donne à cœur joie : poursuites, castagnes, explosions, fusillades... L'action ne manque pas, au point de permettre au lecteur d'atteindre une certaine catharsis : il est jouissif de voir Gabriel dessouder du brigand, du tortionnaire, du malfaisant.
Même s'il ne constitue pas l'un des meilleurs opus de la série, Les Teutons flingueurs compose un agréable moment de lecture, sans le moindre complexe, au style visuel indéniable. À noter pour l'anecdote que le titre est un jeu de mots sur un film dialogué par Michel Audiard, comme le sont d'autres épisodes de la série du Poulpe tels Ataxie pour Hazebrouck de Serge Turbé ou Un singe en Isère de Marin Ledun.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Sam Déc 03, 2011 9:03 am Sujet du message: |
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Mon avis quant à Cris de mes chats le dimanche est paru sur Polars Pourpres :
Citation: | Deux cent soixante-seizième ouvrage consacré au Poulpe, et c’est à présent au tour de Jacques Jouet de relever le défi et d’animer le plus célèbre enquêteur libertaire de la littérature française. On retrouve assez vite le ton qui a fait le succès de la série : Gabriel Lecouvreur demeure le bien sympathique limier qui entreprend ses investigations en partant d’un simple fait divers. Il y a de l’humour, du cocasse, dans les dialogues comme dans les situations, et la société dans laquelle nous vivons et telle qu’il l’observe prend de sévères coups de griffes. Ici, Gabriel traverse une mauvaise passe, sentimentale et psychologique, et c’est un quasi cadavre qui embarque dans la chalande, jusqu’à découvrir une nouvelle enquête qui va le remettre d’aplomb ainsi qu’un amour naissant pour Claire, son hôte du moment.
Cependant, ces qualités ne sauraient masquer un certain nombre d’écueils dans le récit. Jacques Jouet a de la verve et de la répartie, c’est indéniable, mais de nombreux dialogues durent, et durent, au point de perdre une bonne partie de leur saveur. Et puis il y a l’intrigue ; l’idée de départ était très excitante, avec ce phénomène inexpliqué qui se devait d’être le moteur, le propulseur du roman. Malheureusement, elle n’intervient pas assez vite dans le livre, et le lecteur trouvera probablement le temps un peu long avant que l’on entre enfin dans le vif du sujet. Cependant, cette attente pouvait être récompensée par un traitement débridé, audacieux, au moins aussi original que le postulat de cette histoire. Que nenni. Jacques Jouet n’exploite pas du tout le potentiel de la sarabande de Mélusine, s’en débarrasse assez rapidement, et le lecteur sera le spectateur frustré d’une enquête qui n’en est finalement pas une, puisque la résolution de l’énigme devient alors d’une évidence manifeste.
Cris de mes chats le dimanche est donc un écrit décevant : quand Jacques Jouet cesse d’être bavard, malgré d’avérées qualités narratives, et qu’on en vient au cœur du sujet, l’auteur court-circuite sa propre fiction et laisse une immense impression de gâchis, comme si lui-même n’avait pas été en mesure de trouver une résolution solide à l’histoire qu’il avait bâtie, ou, pire, comme s’il n’y avait jamais cru. C’est comme un feu d’artifice sans bouquet final, un espoir déçu. Un opus qui fait malheureusement pschitt.
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El Marco Charlie "Bird" Parker (modo)
Age: 45 Inscrit le: 30 Avr 2004 Messages: 11568 Localisation: Alpes-Maritimes
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Posté le: Mar Jan 31, 2012 8:22 pm Sujet du message: |
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Mon avis quant à Aztèques freaks est disponible sur Polars Pourpres :
Citation: | Deux-cent-soixante-dix-septième enquête du Poulpe signée par Stéphane Pajot, cet opus adopte une intrigue très originale, remplie d’individus rendus « différents » par la nature. C’est toujours un régal de retrouver Gabriel, aussi prompt à s’envoyer des bières que d’aller chercher la vérité. Les jeux de mots pleuvent, les rencontres sont très savoureuses, et Stéphane Pajot a préservé des rebondissements intéressants, notamment sur la fin, grâce à un scénario à tiroirs. Lapidaire (environ deux-cent-dix pages), le roman est très agréable à lire, permet de passer un excellent moment, et distraie grâce aux confrontations avec ces freaks, ces phénomènes de foire exhibés comme des bêtes curieuses.
Finalement, le seul reproche que l’on pourrait trouver à cet ouvrage est qu’il est bien moins engagé que les précédents. Ici, point de complot politique, de sévères coups de griffe contre la société de consommation, bref, ce qui constituait presque un des axes majeurs de cette série initiée par Jean-Bernard Pouy. Cette absence risque de décevoir les aficionados du Poulpe, même si, paradoxalement, on trouve ici une intrigue plus inattendue que par le passé.
Moins empreint d’engagement politique, donc moins acide, ce roman demeure particulièrement plaisant et délicieux, prouvant, s’il en était encore besoin, que Gabriel Lecouvreur est décidément un héros à part, et capable de surprendre au gré des enquêtes que lui confient ses géniteurs littéraires successifs.
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Le Juge Wargrave Ishigami le Dharma
Age: 39 Inscrit le: 17 Oct 2012 Messages: 8731 Localisation: Hexagone
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Posté le: Ven Fév 08, 2013 2:54 pm Sujet du message: |
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Je compte me lancer prochainement dans la lecture des aventures du Poulpe.
Les lire dans l'ordre chronologique de sortie : est-ce logique ? Ou peu importe ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003). |
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Hoel Patrick Kenzie (modo)
Age: 36 Inscrit le: 06 Oct 2005 Messages: 11460 Localisation: Au bout du monde
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Posté le: Ven Fév 08, 2013 2:58 pm Sujet du message: |
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Tu peux les lire dans le désordre le plus complet sans problème.
Après, il faut savoir que c'est de qualité inégale.
Grosso modo, les premiers étaient très bons, les derniers pas mal du tout. Entre les deux tu peux avoir de grosses déceptions. Maintenant je suis loin d'avoir tout lu et Marco, par exemple, pourra sûrement t'en dire plus. _________________ Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire... J'ai la certitude d'être encore heureux.
Jules Renard (1864-1910)
http://hanniballelecteur.wordpress.com/ |
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norbert Serial killer : Hannibal Lecter
Age: 47 Inscrit le: 18 Avr 2007 Messages: 11677 Localisation: Rhône-Alpes
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Posté le: Ven Fév 08, 2013 7:15 pm Sujet du message: |
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Le Poulpe signé Chainas a l'air passionnant, en tout cas son résumé est carrément alléchant si j'en crois l'excellente chronique de Marco.. En plus, il a l'air de relever un peu le niveau idéologique en se débarassant des éternelles antiennes de l'extrême-gauche communiste et trotskyste propre au concept du Poulpe, à son créateur et, visiblement, à la plupart des auteurs qui s'y colle. _________________ « Il vaut mieux cinq mille lecteurs qui ne vous oublieront plus jamais à des centaines de milliers qui vous auront consommé comme une denrée périssable. » Jérôme Leroy |
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