Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 53 Localisation: Montréal, Québec
Posté le: Ven Oct 28, 2011 3:55 am Sujet du message:
J'ai beaucoup aimé ce roman.
Les rebondissements et les intrigues furent savamment construites. Il y a toujours le problème de la fin un peu rapide...Mais le «corps» du roman est touffu, les personnages brisés mais coriaces (comme je les aime)...C'était fascinant.
Le protagoniste est plutôt chanceux, comme HARRISON FORD dans LE FUGITIF, mais c'est de la fiction...
Mais c'est du costaud comme roman: les thèmes, la profondeur...J'ai beaucoup aimé! _________________ Voici une maison d'édition québecoise de littérature «de genre»
Posté le: Ven Nov 11, 2011 2:59 pm Sujet du message:
Voilà, j'ai quitté le monde du Passager aux petites heures du matin. Je ne suis pas déçue du voyage.
Ce roman à tiroirs m'a plongée dans l'univers très bien décrit du personnage principal. Comme à chaque fois, j'ai apprécié les descriptions qui font "qu'on s'y croirait"! Évidemment, parfois les ficelles sont un peu épaisses, et dans la vraie vie, je pense que l'histoire aurait duré 2 jours et pas 3 semaines: tant de chance, ça n'est pas possible! Et pourtant si!
Je ne sais pas vraiment si c'est un spoiler, mais je continue entre balises
Spoiler:
l'histoire de la peinture à travers l'époque Narcisse, puis à la toute fin, les descriptions des tableaux de Kubiela, sont des beaux moments de douceur -si on peut dire- dans l'univers tragédien de ce passager sans bagage. j'ai beaucoup aimé me reposer avec l'évocation de ces toiles, certes empreintes de la folie des personnages et de l'histoire, mais si touchantes... Kubiela qui se peind de 3/4 dos, le visage dans un miroir, j'ai trouvé ça d'une puissance...
Autre sentiment, l'évocation de la dictature du Chili, cf miserere, le Boiteux et son serpent... beurkkk!! On comprend qu'Anaïs soit perturbée! et hostile à toute idée de cellule familiale..
Petite victoire personnelle, j'avais dénoué le fil de l'intrigue plusieurs pages avant la fin, ce qui ne m'arrive pas bien souvent. Seule différence, dans ma version olympienne à moi tout le monde aurait droit à une mort aquatique...
Donc un bon cru 2011, même excellent.
Même si je n'ai pas réussi à vibrer autant pour l'homme Mathias Freire que pour Matthieu du Serment des Limbes...
Age: 28 Inscrit le: 19 Juil 2011 Messages: 7 Localisation: En région Centre, au milieu de tout...
Posté le: Dim Déc 11, 2011 6:26 pm Sujet du message:
J'ai trouvé qu'il lui manquait la touche "Grangé" que je retrouvai avec euphorie et empressement dans ses romans mais sinon, il n'y à pas à tortiller, il est très bien fait _________________ " Le jour avait crevé la nuit et provoquait une hémorragie éblouissante "
Posté le: Mar Déc 20, 2011 8:46 am Sujet du message:
Moi je suis fan de Grangé depuis les rivières pourpres, le premier de ses romans qu'il m'ait été donné de lire. Je dois avour qu'avec le passager, je suis resté sur ma faim. Le livre est bon, l'intrigue bien foutue mais il manque "quelque chose", la fougue, la nervosité, la passion des autres romans (surtout les premiers). Des séquences d'investigation beaucoup trop longues à mon goût pour quelques séquences d'action trop peu nombreuses.
Le style alerte et fluide de Grangé est toujours palpable – dans les scènes d'action, il ne manque que les caméras pour mettre la séquence en boîte ! – les chapitres intercalés ont un effet de montage alterné très utilisé en cinéma et cela donne un sentiment de vitesse relative dans l'enquête ou la fuite du suspect.
J'ai trouvé que certains thèmes étaient un peu redondants SPOIL
Spoiler:
le père bourreau, le héros pas net au final
FIN SPOIL
Le final et son ambiance particulière m'a bien plu mais je ne retrouve pas cette fibre présente dans les rivières pourpres ou dans le serment des limbes qui m'a glacé le sang au fil du livre.
Un très bon polar tout de même qui mériterait un bon 14/20. _________________ Faut faire gaffe si on veut pas finir comme les Mayas...
Posté le: Mer Fév 29, 2012 1:45 pm Sujet du message:
La forêt des manes m'avait quelque peu déçu alors j'ai ouvert ce roman avec beaucoup d'appréhension.
J'ai tout de suite été happée par l'histoire. J'ai vraiment adoré ce livre, malgré quelques passages tirés par les cheveux ça a vraiment été un plaisir.
Mais la fin du roman m'a déçu! Elle me laisse un goût d'inachevé, j'ai encore plein de question sans réponses !
ATTENTION NE PAS LIRE LE SPOILER SI VOUS NE VOULEZ PAS CONNAITRE LA FIN
Spoiler:
Elle s'en sort et lui (re)perd la mémoire : ça ok pas de soucis c'est même plutôt crédible. Mais et après ? Il est en Vendée, donc les flics vont lui remettre la main dessus? Ou va t-il encore passer entre les mailles du filet ? Va t-il se faire tuer?
Et elle, elle réintègre son boulot? Pour son père elle fait quoi ?
Bref, l'auteur nous emmène dans une histoire incroyable mais il nous jette du train avant l'arrivée en gare alors que se dessine le terminus.
Age: 58 Inscrit le: 01 Mai 2007 Messages: 100 Localisation: Ramonville loin du Québec
Posté le: Ven Avr 20, 2012 4:19 pm Sujet du message:
Terminé cet après midi, c'est bien les vacances. L'un des meilleurs, le meilleur?
C'est vrai que l'on reconnait quelques similitudes avec ces précédents romans, thèmes récurents. je crois que c'est normal, tous les auteurs le font. certains écrivent toujours le même livre.
L'auteur ne nous fait pas voyager, l'intrigue reste en France, cependant il nous fait découvrir d'autres mondes. Celui des itinérants, leur calvaire. Le monde de l'art. Le monde médical.
Les personnages sont touchants et fouillées. Il y a pour moi un léger irritant avec tous ces sigles identifiant des services de police ou médicaux mais ce n'est pas trop grave.
Donc, une bonne lecture. _________________ J'aurai pas assez d'une vie entière pour lire tout ce qu'il ya lire de bien
Posté le: Mer Aoû 22, 2012 11:08 pm Sujet du message:
J'ai passé la vitesse supérieure pour terminer ce roman. Je vais essayer d'être clair et concis. Désolé pour l'accumulation de spoiler mais pour décrire mon sentiment, j'ai besoin de l'illustrer par des exemples.
Le Passager est, pour moi, une synthèse des 8 romans de Grangé. L'abondance des idées fait que l'on se réfère épisodiquement à tel ou tel roman précédent. Cette accumulation est à la fois une force et une faiblesse : certaines pistes sont bien traitées
Spoiler:
(l'utilisation de la mythologie est bien expliquée sans non plus tomber dans le coté documentaire que je reprochais à la Forêt des Mânes)
, d'autres trop peu à mon goût
Spoiler:
(il y avait moyen de faire un roman un peu plus politique avec le groupe Mêtis)
, d'autres, enfin, n'apportent pas grand chose
Spoiler:
(la partie clochard à Marseille me paraît inutile)
voire sont grotesques
Spoiler:
(trouver des cobayes via un site de rencontres).
L'ensemble reste quand même satisfaisant et m'a assez bien tenu en haleine, ce qui n'était pas le cas du précédent roman que j'avais lu en diagonale. Là, on est dès le début servi par un meurtre "original" alors que Grangé a souvent du mal à faire démarrer l'histoire. Autre point positif : on est moins dans l'informatif que dans la Forêt des Mânes, il y a beaucoup plus d'action. Je trouve que les 4 premières parties sont rythmées et très réussies.
Pour ce qui est des points négatifs, comme trop souvent, la fin m'a déçu. 800 pages pour en arriver à ça, c'est un peu dommage. En particulier,
Spoiler:
le caractère mythologique des meurtres juste parce que le psychiatre s'est tapé la mère de Kubiela, je trouve cela dommage. Il aurait fallu trouver une autre raison au caractère mythologique qui est quand même l'intérêt principal du roman.
Autre aspect négatif, ce mécanisme qui veut que
Spoiler:
l'on sauve systématiquement les personnages principaux. La mort d'Anaïs, par exemple, aurait été intéressante, cohérente avec la vie qu'elle a menée. Au lieu de ça, ligotée et incapable de respirer par la bouche, elle s'en sort miraculeusement. C'est un peu gros.
De plus, comme cela a été souligné précédemment,
Spoiler:
la manière dont Grangé sauve systématiquement Kubiela et Anaïs me dérange dans un livre. Dans un film, pourquoi pas, et encore. Mais dans un roman, ça m'énerve vraiment. Et là, je trouve que Grangé a particulièrement tiré sur la ficelle.
Enfin, j'aurais aimé une intrigue un peu plus politique et un peu moins centrée sur la vie de Kubiela. Il y avait, une fois encore, matière à faire un chef-d'oeuvre en utilisant davantage
Spoiler:
la piste Mêtis
.
On dira donc un bon Grangé, qui se lit bien, mais qui n'arrive pas au niveau des Cigognes, de la Ligne et des Rivières. Peut-être un peu trop de pistes menées alors qu'un recentrage autour de deux aurait suffit, ce qui aurait limité les incohérences et les "survies miraculeuses".
Age: 47 Inscrit le: 19 Oct 2005 Messages: 2069 Localisation: Lyon - Rhone - Rhone-Alpes - France - Europe
Posté le: Jeu Aoû 23, 2012 11:05 am Sujet du message:
C'est marrant, je ne suis pas d'accord avec toi, mais je n'arrive pas à te donner tort !!
Pour la piste politique pas assez creusée, c'est totalement vrai.
Spoiler:
Pourquoi avoir donné cette piste de Métis, sans avoir voulu nous y emmener plus loin : pour un prochain livre ? Quand on sait que Grangé aime bien faire des caméos, des petits croisements entre ses histoires, pourquoi pas ?
Et pour les sauvetages des personnages principaux, la dernière scène dans le bunker est effectivement caractéristique et un peu trop "surréaliste", mais pour ma part, je me suis bien laissé porté et ça ne m'a pas choqué plus que ça.
Quant à la fin que tu as moins appréciée, je me dis qu'après 800 pages, c'est presque "normal" puisqu'on arrête l'aventure. C'est presque le fait de terminer le livre plus que sa propre fin qui donne ce sentiment. En tous cas, pour ma part.
Spoiler:
Mais finalement, la toute dernière phrase ne t'a-t-elle pas fais passer le goût un peu amère du combat final ?
_________________ CréAuteur du monde de True Duck.
Posté le: Dim Nov 18, 2012 8:17 pm Sujet du message: Un thriller binaire !
Il est sur mon blog mais je place mon avis ici.
Le psychiatre Freire à Bordeaux, reçoit aux urgences un molosse qui a été retrouvé à la gare St Jean, les vêtements ensanglantés, proche du lieu d’un crime qui semble être le début d'une série. Mischell dit le cow boy, suspect number one, est amnésique. Freire tente de l’aider à se rappeler. Il lui décèle les symptômes d’une fugue psychique. Ce qui veut dire que l’homme au Stetson s’invente une autre vie sans le savoir au moment où il recouvre la mémoire.
Anaïs Chatelet, capitaine de police à Bordeaux, névrosée qui carbure aux médocs, est la seule à nager à contre courant. Elle tente de démêler une enquête pour le moins complexe aux allures de mythologie. Les implications sont bien plus surprenantes qu’elles ne le laissent entrevoir.
Pourquoi binaire ?
Tout est là pour la constitution d’un bon thriller psychologique. Deux personnages antihéros, deux individus bien secoués par les réminiscences du passé comme tout le monde. Deux éléments qui les animent : la crise identitaire et de manière plus général, la recherche de la vérité. Ils sont complets, géniaux de par leur persistance malgré le sort qui s’acharne contre eux. Le rythme intensifiée par la proposition de nombreux chapitres courts, par les rebondissements réguliers et beaucoup d’actions. Une tendance page turner habite l’ouvrage. Le quatrième de couverture en image, à lui seul, donnerait un excellent teaser. L’idée majeure de la fugue psychique est une trouvaille intelligente et trouble le lecteur.
Pourtant, je n’ai pas « thriller ». Frémi.
Des coups de dé un peu gros par moment donne la sensation de précipitation pour le démêlage de situations difficiles. La mention du point de vue des « assaillants » est inexistante et aurait pu provoquer une tension supplémentaire.
Deux autres éléments qui les effacent presque par leur légèreté : Le côté « big brother » des méchants sans explications plus complètes sur leur agissements les rendent moins impressionnants, moins présents. L’explication scientifique donnée et la manière dont Freire réagit et se débarasse d’un élément (scène du lavabo) est un coup dans l’eau auquel je n’ai pas accroché. Le côté « Bruce Willis, l’incassable » ou « Rambo » sonnait faux pour moi.
Binaire car j’ai trouvé l’ensemble ambigu. Pris entre deux feux. L’extase pour l’idée, la plume talentueuse de l’auteur et la déception pour les éléments perturbateurs.
JC Grangé comme beaucoup d’auteurs ne peut réussir l’exceptionnel à chaque fois. Il est et reste un incontournable dans le monde du thriller. Je suis convaincu qu’on doit encore s’attendre à de belles surprises. Je dirais que c’est un livre à lire mais sans grandes surprises.
Posté le: Dim Nov 18, 2012 8:25 pm Sujet du message:
Et tu lui mettrais quelle note sur Polars Pourpres ? _________________ La vie ne devrait consister qu'à trouver les bons mots au bon moment. (Tété, Emma Stanton, 2003).
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