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La Légende de Santiago - Boris Quercia (Asphalte)
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norbert
Serial killer : Hannibal Lecter


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Le Serment des Limbes

MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 3:25 am    Sujet du message: La Légende de Santiago - Boris Quercia (Asphalte) Répondre en citant

Après Les Rues de Santiago et Tant de chiens (Grand Prix de Littérature Policière et Grand Prix du Roman noir étranger du Festival de Beaune en 2016) - tous deux dispos en Livre de Poche -, on retrouve le flic Santiago Quiñones dans La Légende de Santiago du Chilien Boris Quercia, paru chez Asphalte dans une traduction d'isabel Siklodi.






Le livre :

« Je suis une légende, ils me croient capable de tout, et comme souvent dans les légendes, tout est faux. »

Rien ne va plus pour Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili.
Sa fiancée Marina ne l’aime plus, ses collègues policiers le méprisent, et il est rongé par la culpabilité depuis qu’il a aidé son beau-père, gravement malade, à mourir.

Aussi, quand il tombe sur le cadavre d’un trafiquant dans un resto chinois, son premier réflexe est d’empocher la demi-livre de cocaïne pure qu’il trouve également sur les lieux.
Un coup de pouce bienvenu pour traverser cette mauvaise passe, d’autant qu’on vient de lui confier une enquête sensible sur des meurtres racistes…
Mais ce faux pas ne va pas tarder à le rattraper.

Le retour de Santiago Quiñones après Tant de chiens, Grand prix de littérature policière 2016 et Grand prix du roman noir étranger au festival de Beaune 2016.



>> La Playlist sélectionnée par l'auteur sur le site d'Asphalte



L'auteur :

Boris Quercia est né en 1967 à Santiago du Chili.
Il est connu dans son pays en tant que cinéaste aux multiples facettes : acteur, réalisateur, scénariste, producteur...
Son roman Tant de chiens a reçu le Grand Prix de Littérature Policière en 2016, ainsi que le Grand Prix du Roman noir étranger du Festival de Beaune.
La Légende de Santiago met en scène le même personnage principal, le flic Santiago Quiñones, dans une nouvelle intrigue indépendante.






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Hoel
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MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 5:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ajouté dans ma PAL.
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MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 6:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:
Ajouté dans ma PAL.


Finement joué. J'adore le perso de Santiago !
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Hoel
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MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 8:18 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Faut-il les lire nécessairement dans l'ordre selon toi ou peut-on facilement prendre en cours ?
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MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 8:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:
Faut-il les lire nécessairement dans l'ordre selon toi ou peut-on facilement prendre en cours ?


Non, tu peux les prendre en cours sans problème, et les enquêtes sont indépendantes.
Même moi qui ai lu les 2 premiers à leur sortie, avec le temps qui a passé je ne me souvenais plus vraiment de la situation maritale de Santiago (d'autant qu'il n'est pas d'une fidélité exemplaire) par exemple, et comme c'est une des seules situations "récurrentes" qui en plus est vraiment en filigrane de ses enquêtes, chacun peut vraiment commencer par le roman qu'il souhaite.
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Hoel
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MessagePosté le: Sam Nov 17, 2018 8:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Top, si j'adore, je la ferai à l'envers. Laughing
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MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 1:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Hoel a écrit:
Top, si j'adore, je la ferai à l'envers. Laughing



Un 69 littéraire ! Surprised Mr. Green Arrow
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charlice
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MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 4:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Shocked Embarassed
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Promis, ce soir je ne lis pas et me couche plus tôt.
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Hoel
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MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 5:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

norbert a écrit:
Un 69 littéraire ! Surprised Mr. Green Arrow


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Jules Renard (1864-1910)

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MessagePosté le: Dim Nov 18, 2018 6:16 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Laughing

Bon allez, je Arrow
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MessagePosté le: Lun Nov 19, 2018 12:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour me faire pardonner :





>> La chronique de Jean-Marc Laherrère sur Actu du Noir :

Citation:

La chute de Santiago

Revoilà Santiago Quiñones, le flic déglingué du Chilien Boris Quercia. Il revient pour la troisième fois dans La Légende de Santiago.

Tout va mal pour Santiago Quiñones, flic à Santiago du Chili. Son amour de toujours, celle qui lui permet de plus ou moins garder la tête hors de l’eau, Marina, ne l’aime plus. Ses collègues le craignent ou le haïssent, sa hiérarchie n’attend qu’un faux pas pour le balancer.
C’est dans ces circonstances qu’il va mettre la main sur une fortune en cocaïne, et se retrouver à traquer des tarés qui ont décidé de tuer les immigrés et veulent un Chili aux Chiliens. Le pif plein de coke, il va accélérer sa course vers le gouffre.

Les Nyctalopes ont raison, c’est la première chose qui m’est venu à l’esprit en lisant ce troisième épisode des aventures de Santiago : Il y a du Jack Taylor chez ce flic (il devient quoi Jack Taylor au fait ?). Et c’est un sacré compliment.

Comme son alter-ego de Galway, Santiago est dans une perpétuelle fuite en avant, de cuite en rail de coke, dégoûté par le monde dans lequel il vit, incapable de se supporter lui-même, avec la peur permanente de blesser ceux qui l’aiment. Au point que même les quelques parenthèses de bonheur dans les bras d’une femme ne peuvent que ralentir momentanément sa chute.

Il faut dire que le pays qu’il décrit ne porte pas à l’optimisme. Un pays gris, corseté, rigide, où les seules touches de couleurs sont apportées par des immigrants vénézuéliens, colombiens ou péruviens. Ceux-là même que ses compatriotes les plus bas de plafond veulent éradiquer comme des rats.

C’est classique, dans la lignée des grands enquêteurs dépressifs et potentiellement violents. Et c’est bien mené, avec comme dans les premiers volumes, une entrée en matière qui vous met d’emblée dans le bain et vous montre bien que vous êtes dans du noir bien noir. Pas de rédemption, pas de pitié, on plonge.

Pour ceux qui aiment déjà Santiago, pour les fans de Taylor, qu’une plongée dans le désespoir n’effraie pas.


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Dernière édition par norbert le Jeu Oct 21, 2021 10:40 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun Nov 26, 2018 4:17 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Yan sur Encore du Noir :

Citation:

La Légende de Santiago, de Boris Quercia


« Je suis la pomme pourrie dans le panier, personne ne veut rester dans mes parages. Je suis l’exemple même du flic raté, qu’on montre du doigt aux nouveaux. Pour recadrer un petit jeune, j’ai entendu un collègue dire : "Si tu continues comme ça, tu vas finir comme Quiñones." Je suis une légende, ils me croient capables de tout, et comme souvent dans les légendes, tout est faux. »

Oui… enfin bon, quand il dit ça, Santiago Quiñones vient tout de même d’euthanasier son beau-père avec un coussin. Et après Les Rues de Santiago et Tant de chiens, on commence à connaître l’animal que l’on retrouve, il est vrai, avec un réel plaisir. Après donc avoir occis le mari de sa mère, Santiago retrouve sa routine de flic chilien, ou presque. En effet voilà que, d’un côté une bande de fachos s’est donnée pour mission de tuer des immigrés. Et que d’un autre côté, notre héros est tombé par hasard sur une scène de crime où se trouvait, outre un cadavre de chinois, un beau paquet de cocaïne que Quiñones, un peu déprimé par la fin annoncée de son histoire d’amour avec la belle Marina et un petit peu aussi par quelques remords à propos de sa manière d’accompagner les vieillards en fin de vie, semble avoir décidé de sniffer jusqu’au bout.

C’est donc parti pour 250 pages sans temps mort, naviguant entre le vaudeville sous amphétamines, la traque à l’aveugle d’assassins pourtant pas vraiment discrets, de grosses montées de paranoïa débouchant sur des explosions de violence et un constant jeu de faux-semblants. Confronté à son collègue García, avec la femme duquel il entretient une relation et qui semble souvent trop sympathique pour être honnête, poursuivi par des Chinois un brin agacés qui le soupçonnent d’avoir tué l’un des leurs, sujet à des malaises vagaux que la cocaïne n’aide pas vraiment à combattre, le cœur brisé et avec sur le dos une mère qui ne se remet pas de la mort de son mari et un demi-frère un peu envahissant, Santiago Quiñones a fort à faire.

Ça pourrait vite devenir pesant, ça pourrait finir par s’essouffler, mais une fois encore Boris Quercia maîtrise parfaitement son intrigue. Sans jamais relâcher la pression, le pied toujours sur l’accélérateur, il trouve tout de même le moyen de casser un peu le rythme avec une petite introspection de son héros bourrée de second degré ou une scène inattendue et réjouissante comme cette superbe poursuite d’un échantillon d’urine. Tout cela donne en fin de compte un roman brutal, émouvant à sa manière, et aussi franchement amusant. Un grand plaisir de lecture, une fois encore.


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Dernière édition par norbert le Jeu Oct 21, 2021 10:43 pm; édité 1 fois
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MessagePosté le: Lun Déc 03, 2018 8:50 am    Sujet du message: Répondre en citant




>> La chronique de Bernard Poirette sur Europe 1, en podcast ici :

Citation:

Le polar de Poirette : « La Légende de Santiago », de Boris Quercia


Chaque samedi, Bernard Poirette vous fait découvrir ses coups de cœur en matière de polar.



Au commissariat central de Santiago du Chili, aux jeunes flics qui déconnent on dit « si tu continues comme ça, tu vas finir comme Quinones ». Autrement dit très mal, le nez dans la coke et le limogeage au-dessus de la tête. « Je suis la pomme pourrie dans le panier confirme l’inspecteur Santiago Quinones. Personne ne veut rester dans mes parages. Et alors ? Je suis une légende, ils me croient capables de tout. Et comme souvent dans les légendes, tout est faux ». Plus ou moins, car :

Quinones a étouffé avec un coussin son beau-père en fin de vie, qui souffrait trop ; et qu’il ne pouvait pas blairer. Sur une scène de crime, Quinones a raflé un gros paquet de cocaïne qu’il s’est promis de sniffer avant de devoir rendre sa plaque. Il a juré de buter les nazillons qui assassinent des migrants, au nom d’un "Chili Blanc et propre". Quinones couche avec plein de femmes, notamment celle de son collègue Garcia. Mais celle qu’il aime, c’est Marina, qui ne veut plus de lui.

Je vois d’ici venir les grincheux : oui, bon, un flic dépressif, à moitié véreux et amateur de galipettes, c’est du plus que déjà vu. Vrai. Et alors ? Vous me faites un peu confiance ou pas ? Moi je vous dis que les enquêtes de Santiago Quinones racontées par l’excellent Boris Quercia, c’est du nanan ; point barre. La Légende de Santiago, de Boris Quercia, vient de paraître aux éditions Asphalte.







>> La chronique de Christophe Laurent sur The Killer Inside Me :

Citation:

La Légende de Santiago : Quinones descend aux enfers


Santiago Quinones se tape des rails de coke comme l'avant-bras. Il fume des clopes matin, midi et soir. Il aime Marina, c'est même l'amour de sa vie, mais il baise quand même avec la femme de son collègue de travail. Et puis avec des putes. Même des épicières sexy. Santiago Quinones est un flic de Santiago du Chili, réputé violent, à deux doigts d'exploser.

Avec un oreiller, il vient d'étouffer son beau-père, véritable légume, comme dans un geste de bonté. Mais le dernier regard du vieillard commence à le hanter et voilà qu'il doit enquêter sur un nouveau groupe d'extrême-droite déterminé à "nettoyer" les rues de la capitale. Dans ce vortex de galères, il se retrouve dans le restaurant chinois d'un dealer. Sur le comptoir, l'un des fils du trafiquant est tout sec, deux doigts en moins... et plusieurs centaines de grammes de poudre juste à côté. Comme si ça ne suffisait pas, il fait la connaissance, au bout de trente ans, de son demi-frère, qui va lui faire une demande bien particulière...

Polar extrême, La Légende de Santiago est la troisième aventure de Santiago Quinones, après Les Rues de Santiago et Tant de chiens (Grand Prix de littérature policière 2016). Ame damnée, amoureux fiévreux, flic aux limites de la légalité, ce trentenaire est une figure magnifique, un héros un peu dégueulasse, pas très noble, pas toujours brillant, mais ce sont justement ses faiblesses qui le rendent si charismatique, si magnétique. Quinones est un animal, « je suis la pomme pourrie dans le panier, personne ne veut rester dans mes parages. Je suis l'exemple même du flic raté, qu'on montre du doigt aux nouveaux. Pour recadrer un collègue, j'ai entendu un collègue dire : " si tu continues comme ça, tu vas finir comme Quinones." Je suis une légende, ils me croient capables de tout et comme souvent dans les légendes, tout est faux. »

Et puis Boris Quercia peint un Chili lui aussi en prise avec les démons du racisme avec ici, ce groupe d'extrême-droite qui décide de s'en prendre aux Colombiens, aux Vénézueliens... Pas de discours politique, non, mais un fond qui prouve une certaine universalité des plus bas instincts. L'auteur ne fait pas dans le dogme parce que ce qui l'intéresse, c'est vraiment son personnage, Santiago. Et il va le tourner dans tous les sens, drogue, sexe, violence, affection maternelle, pour en saisir toutes les facettes, comme un diamant couvert de boue. Car dessous la crasse, il y a bel et bien un homme, et même un sacré bonhomme qui, s'il ne s'aime pas, aime les autres. Enfin, certains autres : les victimes. Et les femmes, bien sûr.

Construit comme une succession de plans de cinéma, le roman offre des scènes d'action suffocantes comme cette première poursuite dans le centre commerciale, des scène de sexe impeccables et même un moment d'humour irrésistible dans les toilettes d'un bar.

La Légende de Santiago est d'ailleurs marqué, un peu trop jugeront certains, par ce rythme incroyable, une spirale de violences, une sorte d'engrenage, bref, il y a une pression sourde dès les premières pages (c'est la marque Quercia, ça). Alors OK, ce n'est pas le plus grand roman policier de la planète, mais bon sang, c'est réellement jouissif. Et franchement bien tourné.


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Emil
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Miserere

MessagePosté le: Mar Déc 04, 2018 6:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Mon avis sur ce dernier Quercia
Citation:
Quiñones n'est pas un tendre, la violence c'est son petit lot, normal il est flic à Santiago, il ne reflète que l'image de son pays.
Tout commence par un chapitre "choc" comme dans les deux précédents bouquins, il aide gentillement le monsieur (qui est en réalité son beau-père) à mourrir pour lui éviter trop de souffrance mais sans lui demander son avis ! Quel être généreux ce Santiago ! Mais voilà une première fissure se fait sentir, la culpabilité. Sentiment qui ne le quittera pas, qui s'ajoutera au déchirement de ne plus être aimé par sa fiancée, à l'inconsideration de ses collègues, à la tristesse de sa mère, à l'apparition d'un demi-frère. Tout ceci, lorsqu'il devra résoudre ses enquêtes, ne l'aidera à faire les choix les plus judicieux, sans compter ses excès de cocaïne volée qui accéléreront sa dégringolade.
Boris Quercia ne s'embarrasse pas de futilités, l'écriture est séche, vive, les chapitres sont courts, tout va très vite. De l'action il nous en sert à toutes les pages et ce personnage brutal, excessif enchaînant les faux pas est malgré tout super attachant.
Nous ne retrouvons pas un Santiago au meilleur de sa forme, mais le plaisir de lecture est intact.

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norbert
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MessagePosté le: Jeu Oct 21, 2021 10:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant




Après sa sortie en poche en décembre dernier :





Asphalte vient de publier (en exclusivité) le nouveau roman de Boris Quercia, Les rêves qui nous restent, un thriller SF qui a l'air particulièrement alléchant :




Le livre :

Citation:

Natalio est un classe 5, les flics les plus méprisés de la City, chargés d’éliminer discrètement les dissidents. Suite à un accident, il doit se procurer un nouvel « électroquant », robot d’apparence plus ou moins humaine qui lui sert d’assistant. Fauché, il se rabat sur un vieux modèle bas de gamme qui se distingue rapidement par l’inquiétante étrangeté de ses expressions et de ses réactions. Mais Natalio n’a pas le temps de s’interroger sur ces anomalies : il a un nouveau cas à résoudre. Une intrusion a eu lieu dans une de ces usines à rêves où se réfugient tant d’habitants de la City pour échapper à leurs vies misérables. Et des résultats lui sont demandés au plus vite…

Après la trilogie « Santiago Quiñones », Boris Quercia change d’univers et nous projette dans un futur digne d’un Philip K. Dick, gangrené par la marchandisation du vivant et la dépendance aux machines.


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